REMERCIEMENT À LA FAMILLE

A LA FAMILLE  ........  AUX MUSICIENS  ....... POUR LA MYTHO .......

Il paraît que les gens sont curieux ? Alors là, vous allez vous régaler.

Remerciements à ceux qui m'ont fait ce que je suis ... ma Famille, passée et présente  

MAURICE ET ADRIENNE BARRIER ... mes parents.

AÑE BARRIER ... ma femme ... depuis 1977.

LES LYCEES : JACQUES DECOUR (6 ans), LOUIS LE GRAND (4 ans), HENRI IV (1mois), SAINT LOUIS (8 jours), PASTEUR (1 mois), VOLTAIRE (1 an), I.R.E.P.S. (Institut d'Éducation Physique et Sportive ... 3 ans), VAL DE GRÂCE avec VICTOR GIRARD, patron du Service Psychiatrique (1mois et demi) ... mes professeurs.

JEAN CALVANÈSE... pour moi, c'est "Martin", mon frère spirituel, 55 ans d'amitié. Tous les Lycées, sauf Decour (les petites classes), on les a fait ensemble, ... quand l'un se faisait virer, l'autre suivait ! Il est devenu Médecin, moi Prof de Gym puis Chanteur et on est toujours en rapports étroits, quand l'un s'enrhume, c'est l'autre qui tousse.

LYDIA PALAZZOLO ... son influence a été capitale. Je la rencontre en 47, grâce à Martin, on était à Louis le Grand. Un peu plus âgée que moi, ceci explique cela, je tombe follement amoureux d'elle et quand je rencontre ses parents, je tombe amoureux de toute la famille ... son père et sa mère, Ciu Albino et Cia Félicita, Italiens Milanais vivant moitié à Paris, moitié à Chiavari, au sud de Gènes. C'est la rencontre d'un petit Français venant d'un milieu "petit bourgeois" et d'une famille d'Artistes, pas artiste dans le "Paraître", oh non ... habillés comme tout un chacun et vivant comme tout le monde, des braves gens mais ... une famille d'Artistes ... dans la tête ! Sans aucun préjugé, ils ne disaient jamais de mal de quelqu'un (une seule fois, j'ai entendu Cia Félicita dire d'un type "È bruto mà antipatico !", il est laid mais ... antipathique, ce qui m'a fait drôlement rigoler.) Je suis accepté dans la Famille sans aucune question ... des gens normaux quoi ! Pour moi, c'est une ouverture fantastique qui me marque pour toute la vie. Monsieur Palazzolo est Fondeur d'Art, il a "fondu" et/ou fait les "patines" de sculpteurs comme Degas, Rodin, Pompon, Bugatti (pas Ettore, son frère Rembrandt), Picasso etc ... dans sa partie, Monsieur Palazzolo était "une pointure". Je quitte Lydia en 59 ... "Jusqu'à ce qu'aujourd'hui devienne demain, on ne connaîtra pas les bienfaits du présent ". Prov. Chinois.

FÉLIX LECLERC ... sans lui, je n'aurais jamais joué de la guitare ni écrit de chansons. C'était en 1948, un journaliste Québécois fait passer à la Radio Française une bande amateur d'un jeune poète, "Le train du nord"... ça me fait " Schklonk ! " dans la tête ! Lydia me passe une vieille guitare sur laquelle, à partir de 1950, date de la venue de Félix aux "Trois Baudets", j'écouterai et je réécouterai son disque, accord par accord, pour chanter ses chansons... c'est comme ça que j'ai appris à jouer de la guitare.

BERNARD LELOU ... personnage "hors le commun", mon collaborateur pendant 40 ans. Au moins 300 chansons, des spectacles joués par des enfants, "Les Zygomatiques", "Bel Oiseau Bleu", par des comédiens, "La Femme-femme", "Le Mistère de Renart", Les Ovules". Une entente parfaite dans le travail ... et une mésentente totale dans la vie courante, c'était un anarchiste paranoïaque de droite (ce n'est pas incompatible) mais ces "défauts" n'apparaissaient jamais quand on faisait des chansons, lui au piano, moi à la guitare, c'était des moments de franches rigolades qui pouvaient durer des heures.

JACQUES CANETTI, personnage hors... C'est lui qui m'a "fait", artistiquement s'entend. En 1958, il nous lance, Gainsbourg avec "Le poinçonneur des Lilas" et moi avec "La Servante de Château", les deux avec un Grand prix du Disque. Il se fâchera avec moi pour une bête histoire d'argent... sans le savoir, je lui ai foutu les Congés Spectacle et la Sécu sur le dos... il paraît que ça lui a coûté bonbon... et il m'en a toujours voulu ! Curieux, non ? Non ! ... normal... quand on connaissait Canetti.

MARIE DUBAS ... En 1956, j'étais encore Prof de Gym. (1952-1958), elle m'engage dans sa tournée d'été pour chanter trois chansons en "Lever de torchon" (ouverture du rideau). En une vingtaine de jours, j'en ai appris beaucoup ... " Ricet, ce n'est pas à vous de sourire, c'est au public ! ","Ricet, pour être drôle, il faut être vrai et dépasser d'un poil la vérité". Quand je ferai ma première Télé dans une émission publique de Jean Nohain à l'Alhambra, elle me dira "Ricet, il faut vous rendre compte qu'avec ce passage à la Télévision, vous avez touché plus de monde que moi en 40 ans de carrière ! "

MIREILLE ... la Femme d'Emmanuel Berl. Fondatrice du "Petit Conservatoire de la Chanson" dont je fus l'un des premiers élèves. On n'y apprenait ni à chanter ni à déclamer, non, Mireille essayait de transmettre sa connaissance du Public aux jeunes ... Son "Articulez ! " était connu de tous. Elle vous filait les gifles que, sans elle, le Public vous aurait données ... ceux qui, trop susceptibles, ne revenaient pas, n'avaient rien compris ... tant pis pour eux ! La Scène est une source de joie incomparable mais sans pitié. Mireille m'a donné un conseil que j'ai entendu... "Ricet, vous n'êtes pas fait pour chanter du triste, la fantaisie vous va bien !" Une véritable prise de conscience.

EMMANUEL BERL ... le Mari de Mireille. Personnage etc ... Journaliste, romancier, historien et surtout, un merveilleux Philosophe qu'on écoutait religieusement ... " Ricet, n'oubliez jamais que l'Homme est changeant", avec, quelquefois, des assertions qui m'étonnaient et que j'ai mis des années à comprendre ... " Ricet, il n'y a pas d'amour en dehors du mariage ! " ... j'ai compris quelques années plus tard, je suis très lent. Il n'y a pas d'amour sans engagement total ". Sacha Guitry qui était l'un de ses grands amis s'est marié cinq fois.

JEAN-PIERRE SUC ... "L'âme" du Cheval d'Or, le premier qui a cru en moi en tant que "pro" et m'a engagé au cachet de 500 balles (5 Francs nouveaux) par prestation. Quand Léon, le patron du Cheval, m'a refilé mes premiers 500 balles, j'ai regardé le billet avec un étonnement pas possible... on me donnait de l'argent pour chanter mes propres petites chansons !

RENÉ FALLET ... et Agathe. 1958, je reçois une lettre de René Fallet " J'ai écouté votre disque et j'aimerais beaucoup vous rencontrer ... ". Bon, je vais chez lui, on cause et on se plaît bien. Plus tard, il me présente à son copain Voltaire et c'est ainsi que j'entre dans la " Bande à Voltaire".

ALEXIS VOLTAIRE THÉOPHILE DAUCHY ... et Monette. Alors là, les mecs, voilà un sacré Nom de Dieu de personnage "hors le commun..." Voltaire, ainsi prénommé, comme tous les aînés de la famille Dauchy depuis 1778 ! Mais comme la Maman était catho, elle a exigé qu'on ajoute le prénom Théophile... pour compenser. Il fait comme son papa, coiffeur pour dames mais pas le petit coiffeur du coin de la rue, ah non, il coiffe les Blue Bell Girls du Lido, excusez-moi du peu ! Quand je l'ai connu, il avait laissé le Lido, trop contraignant, pour reprendre un petit salon de coiffure rue Lamark et c'est là qu'on se retrouvait avec Fallet et les autres, après les cabarets vers deux heures du mat, pour refaire le monde. En fait, c'était plus un salon littéraire qu'un salon de coiffure. Voltaire, c'est un esprit analytique, un curieux qui a toujours cherché plus loin qu'on ne puisse trouver et je crois qu'il a fait sienne la pensée de Che Guevara " Soyons réalistes, demandons l'impossible.". J'ai fait une chanson "Drôle de vie", c'est un mec qui marche dans la rue et qui parle tout seul, c'est une chanson " à bide " avec laquelle je me suis ramassé pas mal de fois mais grâce à laquelle Jean Pierre Suc m'a engagé au Cheval d'Or en 56... (- Je te prends, pas pour "La java des Gaulois" ou "La servante du château", ouais, ce sont des bonnes chansons mais bon... non, je te prends pour cette curieuse chanson "Drôle de vie" parce que même Charles Trenet n'a pas traité ce sujet.) Un jour, je chantais à Lausanne pour les étudiants et je me posais l'éternelle question : - Qu'est-ce que je vais mettre comme chanson d'entrée ? et Voltaire me dit : - Tu devrais essayer "Drôle de vie" ! ... oh là là... curieuse idée mais pourquoi pas, faut voir ... venant de Voltaire, c'est à prendre en considération. Bon, j'attaque avec "Drôle de vie" et ... ça marche le feu de Dieu ! Un autre coup, Fallet était en panne de sujet et avait envie d'écrire. C'était le début des vacances, il faisait chaud et Voltaire lui dit : - T'as qu' à faire l'histoire d'un petit fonctionnaire dont la femme part en vacances avec les enfants, il reste seul dans Paris et il rencontre une belle étrangère ... Et ça a donné " Paris au mois d'Août ", le livre et le film avec Charles Aznavour. Voltaire, il a une "vista" extraordinaire ... pour les autres ! Avec Voltaire et grâce à Fallet nous irons retrouver Georges Brassens chez lui, à Crespières ou dans les coulisses de Bobino et pour ça, Mesdames et Messieurs, je les remercierai le reste de ma vie.

GEORGES BRASSENS ... ce n'était pas un homme, c'était un Grand Homme et si on me demandait de symboliser l'Homme, je dirais Brassens ... sans commentaire.

LES FRÈRES JACQUES . Popaul Tourenne, le photographe, François Soubeyran, le potier, Georges Bellec, le peintre, André Bellec, l'homme de Droit et Pierre Philippe leur pianiste ( plus tard, Pierre sera remplacé par Hubert Dejeix) ... à eux cinq, ils formaient un personnage exceptionnel, unique, "LES JACQUES". Quand j'arrivais pour leur chanter mes nouvelles chansons, j'entrais et j'entendais la voix de Dédé ... "Ah, v'là Barrier, on va rigoler ! ". Quand ils ont chanté notre première chanson, "Dolly 25", Popaul m'a téléphoné "Ricet, venez au Théâtre des Champs Élysées pour voir la mise en scène de votre chanson et nous dire ce que vous en pensez". Avec le père Lelou, on se pointe à l'heure dite et là, ah la vache ... en voyant les Jacques en collants, chapeaux de paille et cannes à pommeaux qui chantaient notre chanson Dolly, j'ai foutu un coup de coude au père Lelou, " Oh dis-donc, c'est nous qui avons écrit ce chef d'œuvre ! " ... normal, quand on tombe sur un grand interprète, on ne reconnaît pas sa propre chanson qui est devenue la sienne. Quelque temps plus tard, ils me téléphonent -"Viens nous voir rue du Bac, on répète "Stanislas". J'arrive dans un petit appart, un piano droit contre le mur avec Pierre Philippe au clavier tournant donc le dos aux quatre Jacques lesquels, debout, partitions en mains, répétent la chanson. À un moment, le grand Soubiche perd sa ligne de chant et, merveille des merveilles, il rougit comme un collégien pris en faute, me regarde et me fait "Chut ", l'index sur les lèvres... Pierre Philippe ne s'est rendu compte de rien. Les Jacques craignaient Pierre qui était avec eux comme l'instit avec ses élèves... 30 ans d'amour et de respect. Un jour, je rencontre Pierre à Bobino, pendant l'entr'acte du spectacle des "Quatre Barbus" qui chantaient une de nos chansons, "La java des Hommes Grenouilles". Devant mon étonnement, il m'explique qu'il s'intéresse toujours à la concurrence. Après le spectacle, je revois Pierre Philippe... " Alors, Pierre ? " Avec un grand sourire, il me répond : " Les Barbus seront drôles quand les Jacques chanteront juste " ! ... Pierre était d'une rare clairvoyance.

VICTOR GIRARD ... pardon, Commandant Victor Girard, patron du Service Psychiatrique du Val de Grâce où je fus invité à séjourner pendant un mois et demi en 61 pour une bête histoire militaire et, c'est le côté positif de l'histoire, c'est là que je fis sa connaissance. Grand monsieur, comme Brassens, un Homme ! Toujours souriant, heureux de vivre, avec une femme adorable ... nous nous sommes revus de temps en temps... chouette. Je ne peux dire qu'une chose ... merci, Victor !

JEAN-CLAUDE SCHLUP ... scientifique, matheux, ingénieur, chercheur chez Kudelski (NAGRA), un poète de la Science ... ça le met en rogne qu'à notre époque, la voiture existe encore ... - Dans l'état actuel de la science et de la technique, on devrait avoir dans l'appartement ou la maison une "pièce-voyage" dans laquelle on inscrirait sur un ordinateur la destination et, quelques heures ou quelques jours plus tard, on y serait ! Il m'a dit un jour : " Toi, t'as le cerveau droit développé, c'est l'imagination, moi, c'est le gauche, la logique, les maths." D'accord, pour moi les maths, c'est de l'hébreu, mais le Jean-Claude, il joue de la guitare ! Donc, son cerveau droit, il fonctionne pas mal alors que mon gauche, il doit être particulièrement atrophié ! D'autre part, quand il arrive avec Pierrette, sa femme, Valérie, sa fille, pianiste qui donne des récitals et son fils Sébastien, dans la physique et les maths comme papa, tous en équilibre et heureux de vivre, c'est un merveilleux rayon de soleil qui entre dans la maison.

PIERRE JOBIN ... et Renée. Un vrai Québecois et une femme adorable. Il était le secrétaire de Félix Leclerc et c'est grâce à lui que depuis une trentaine d'années, je vais saluer mes cousins Québecois.

CHRISTIAN MAURON ... chercheur et trouveur à l'imagination débordante. Il œuvre, comme J-C Schlup, dans un domaine qui m'échappe, que j'admire et que j'adore, la recherche... ce sont des amoureux, pleins de passions ... ah! les salauds, le plaisir qu'ils ont ... et j'en suis exclus. Comme Hubert Reeves, l'Astrophysicien ou Jean-Marie Pelt, le Biologiste, j'ai envie de les insulter tellement je les envie.

ÉMILE GARDAZ et Françoise... Emile, c'est un poète. Quand je l'ai connu, il était animateur à la Radio Suisse Romande. Un jour lors d'un enregistrements avec un de ses collègue à Lausanne en 1978, Emile m'a demandé si j'avais envie de naviguer avec les matelots d'une émission qu'il allait lancer à l'automne "Le bateau d'Emile". J'étais ravi, je connaissais déjà ses émissions et par ses fameux sketch "OIN-OIN" avec Claude Blanc et Anne Lise Zambelli, qu'ils avaient enregistrés pour la RSR. Ainsi sont nés mes histoires du "Sac à Fouilles" que je racontais tous les samedis matins. Etnous nous sommes devenus amis nous appartenions à la même famille. Emile est un pur créateur, de nombreuses chansons, des poèmes, des histoires, des livres et des pièces de théâtre sont à son actif. Emile est un grand homme mais on le sait peu car il est d'une humilité quasi criminelle.

FRANÇOIS VUILLET et Cricri ...Un médecin-chirurgien-spécialiste du t.d.c., autrement dit c'est un Proctologue, doublé d'un Mycologue distingué. Mais avant tout, un grand ami. Aimant le monde et les animaux, généreux, s'intéressant à tout et intéressant lui-même. Et Cricri partage son humour et son amour. L'un de nos grands plaisirs, c'est de passer une soirée à bien manger d'abord puis à se fendre la malle en se lisant à voix haute du Courteline, du Feydau, du Labiche ou de l'Henri Monnier.

FRANÇOIS WALTHÉRY et Michèle et leur "craboudja" Nicolas ... J'aime mon ami François, dessinateur de "Natacha, la p'tite hôtesse de l'air". C'est est bon vivant, rigolard, il m'épate et Michèle est pareille. C'est un petit bout de femme pétillante et adorable avec un bel accent Wallon qui conduit sa bagnole comme Fangio dans les rues de Liège. Elle va à ravir avec François qui, bien sûr, est resté un grand enfant (je crois bien que c'est notre point commun à tous).

JAPHET et Rita... C'est le grand frère que je n'ai jamais eu. C'est un vrai paysan et, avec sa famille, il à émigré de Suisse au Québec... il avait plus de 60 ans. Avec Japhet les silences sont éloquents, je suis un volubile, c'est un silencieux. Et Rita, l'amie des jeunes années d'Añe, c'est un œil malicieux dans un sourire moqueur alors, normal, on s'entend comme larrons en foire... on s'aime sans avoir besoin de se le dire.

MONIQUE GIROUX et MARTINE JESSOP... Quoi dire de ces deux filles ? Ce sont mes deux sœurs, Añe les trouve géniales et pour moi, elles sont normales c'est-à-dire, vu notre époque, "extraordinaires" que ce soit dans leur travail à Radio-Canada ou dans la vie courante, compagnie extra jaune d'or et ... elles nous manquent, nos sœurs du Québec.

LISE CHAYER et Lucien Gagnon... Notre amie (réalisatrice à Radio Canada) depuis longtemps déjà, joueuse de Tafaro invétérée... comme moi ! C'est un jeu de cartes dont les règles sont dans un conte du "Sac à Fouilles". et ce fut la compagne de Lucien Gagnon que j'aimais ... bon vivant, toujours prêt à rigoler, gentil, il m'a initié aux secrets du "Joual", l'argot Québécois ... "Sam'di soir, on a eu un chriss de bon spot", "Espèr' moi back à dix de cinq sul corner en face des p'tit's vues"... N'oubliez pas de me demander la traduction quand on se verra.

JEAN LAPOINTE et Marie et Cécile ... Mon ami et confrère de l'autre côté de l'océan. Chanteur, clown, il fait rire et pleurer. De plus, c'est un vrai crooner, il swingue comme une bête, le salaud, comme jamais je ne saurai le faire. C'est mon copain et les soirées passées ensemble, tous les quatre, ne sont pas tristes. Cécile, la bienveillante, l'entoure comme un gant et c'est bien ainsi.

JEAN-MARIE LAPOINTE et Josée ... Jean-Marie est notre fils putatif. Animateur, comédien talentueux et en plus le fils de Jean Lapointe et de Marie. Nous surveillons, discrètement mais sûrement, le chemin qu'il prend et nous sommes très fiers de lui parce qu'avant tout, c'est un gentil garçon, sans arrière-pensée et j'adore ça. Sa femme, sa "petite Josée" comme il dit, est adorable car elle arrive à faire oublier qu'elle est très belle et de plus, elle surveille la blancheur du sourire éclatant de son mari, car elle est dentiste. Comme tout bon Américain du Nord, son frigo est bourré de protéines et de vitamines, et il suit un régime pour ne pas grossir ... ça me fout en rogne ! Au Québec, je ne dis rien mais quand il vient chez nous en Auvergne pendant une semaine ou deux, il ose s'offrir deux repas "permissifs"... et il prend deux kilos !

GÉRALD ZAMBELLI et Anne Lise ... Une rencontre. "Un homme qui aime le théâtre, la belle chanson, sa femme et la physique ne peut être foncièrement méchant". Sa femme Anne Lise jouait le rôle de la femme de Monsieur Milequet (interprété par Emile Gardaz) sur les ondes de la Radio Suisse Romande dans les sketches de OIN-OIN (Claude Blanc). Gérald a fait la mise en scène de ma comédie musicale "le Mistère de Renart" et j'ai pu faire connaissance avec son talent, son comportement tranquille, souriant, reposant et son imagination saine et stimulante ... mais c'est normal pour un physicien.

WILLY MALTAITE dit WILL et Claude ...Nous étions invités en 1987 à la fête des dessinateurs de BD à Angoulême. Parmi les nombreux participants se trouvait le couple Maltaite et je vous jure que ce fut une belle rencontre. Nous étions bien timides les uns et les autres, et il fallut d'autres festivals de BD (Laval) pour consolider cette amitié avec Will et Claude. Will nous a fait un grand honneur en réalisant pour l'album de la Mythologie des illustrations magnifiques. Et Will nous a quittés... regret et aussi admiration pour tout ce qu'il a créé pendant sa vie de dessinateur et de peintre.

PHILIPPE FROGET et Béa ... Le hasard fait bien l es choses et la rencontre avec un garçon à la tête bou - bou - bouillonnante d'idées est toujours sensationnelle ... oui, Philippe est un enthousiaste qui a tellement envie de partager qu'il lui arrive de buter sur les mots et ça, Monsieur, c'est le signe d'une ingénuité, d'une sincérité touchante car Philippe n'est pas seulement un rêveur mais c'est aussi un chercheur qui réalise ses inventions (c'est beaucoup plus rare) et ses compétences sont loin d'être banales. L'adage "Nul n'est prophète en son pays" lui convient très bien... d'accord, il n'est pas le seul, on est en France, n'est-ce-pas? Béa, sa compagne, nous surprend avec ses talents de cuisinière inventive et je vous conseille de visiter leur site : Philippe et Béa.

PHILIPPE LEGER et Judith, PHILIPPE VULIET et Nadine, VINCENT DECKER et Monique...Un trio infernal, producteurs, sonorisateurs, éclairagistes ... et rien n'ébranle, l'amitié de ces trois garçons, rien ne vient interrompre leurs entreprises les plus folles et rien ne les fait s'écarter du bon chemin. Nous en avons fait l'expérience depuis belle lurette (plus de vingt-deux ans). Il font partie intégrante de notre famille...

GEORGES BILBILLE et Evelyne... Bil pour les amis et nous sommes nombreux. Un gars pareil est rare. Né après la première guerre mondiale, sa vie est une longue histoire pas tranquille du tout. Il aime le théâtre, les artistes de tous bords à tel point qu'il réalise leurs rêves et leur invente un lieu : "La Mouffe" (" la Maison pour Tous" de la rue Mouffetard). Les plus grands artistes (dans la Variété, Devos, Bobby Lapointe, Anne Sylvestre, Christian Marin, Annie Colette, François Lalande, Romain Bouteille, Daniel Prévost, votre serviteur et coetera ... et dans le Théâtre, Michel de Ré, Arrabal, Raymond Rouleau, Ariane Nouchkine et cetera ... ) ont eu la chance de débuter chez lui. Bil, il aime tellement le théâtre que, depuis qu'il est a la retraite, il s'est fait comédien et il est bon ... nous l'avons vu dans " Le songe d'une nuit d'été" (oh ... à son âge, nous a dit sa grande sœur qui a bien 80 ans). Vous voulez que je vous dise ... LES GENS VIVANTS, C'EST CHOUETTE !

JACQUES BOULANGER ..."On dit Boubou, et pas autrement" qu'on m'a répondu un jour où je me suis présenté pour son émission au complexe "Desjardins" de Montréal. Fin gourmet dans son travail d'animateur à Radio-Canada et fin gourmet dans la vie. Avec sa femme, il se font des petits repas d'une qualité ... extra bleu ciel ! Boubou, que je connais depuis la fin des années soixante, s'est toujours comporté comme un pro ... adorable et ça Monsieur, ça reste en mémoire.

CHRISTIAN MARIN et Monique... Alors là, on peut soupçonner Jules Renard d'avoir pressenti la venue au monde d'un tel interprète de ses comptines car avec Christian, il est magistralement représenté ... Qui n'a pas entendu "La chèvre" ou "Le grillon" ou "Le crapaud" par Christian Marin n'a pas pleinement réussi son existence. Nous nous connaissons depuis nos débuts communs dans les cabarets le Cheval d'Or, le Port du Salut etc ... Nous partageons les mêmes rêves, les mêmes gamelles. Ah! quelle jeunesse! Quelles rigolades! Christian est devenu un grand comédien et est resté un être sage et simple. On s'aime... tout simplement.

NICOLAS BATAILLE ... Il y a des gens qui traversent notre chemin et ne laissent aucune trace et il y les autres. Nicolas Bataille est de ces derniers. Avec lui, nous avons monté la Comédie Musicale "Femme-Femme", livret de Jean Pierre Ferrière dans laquelle je jouais... devinez quoi ? un balayeur dans un studio de cinéma... de 1912 ! Nicolas Bataille était le metteur en scène attitré d'Eugène Ionesco au petit Théâtre de La Huchette. Il paraît qu'il est très connu à l'étranger, au Japon principalement... bizarre non ? Nul n'est prophète dans son pays!

BERNARD KERYHUEL et Dany... Voilà un couple qui me connaît bien. Avec ma tête de linotte, s'il me manque un détail de ma vie, je fais appel à Bernard. Allô ! Bernard ! En 1942, qu'est ce qu'il m'est arrivé en sortant du magasin de mes parents, la bonneterie "Aux Mimosas", rue des Martyrs ? Car, vous l'avez deviné, Bernard est mon biographe chéri personnel. Pendant des années, inlassablement, il m'a traqué avec son magnétoscope, jamais lassé d'entendre mes histoires et de les mettre en ordre chronologique. Savez-vous qu'en l'an 1932, année de ma naissance, les cigares Salammbô (en paquet de 10) ne coûtaient que 2 f et que l'or atteignait quand même 16.500 f le kilo alors que le café se monnayait à 220 f le quintal ? Ma vie, ainsi décrite, prend une forme vivante avec ces anecdotes du temps passé. Je vous conseillerais bien de lire ce livre que Bernard a écrit sur moi et qui n'est pas seulement une biographie, mais un livre plein de ressources, hélas aucun éditeur ne veux prendre le risque de le publier, car, chers amis sportifs et néanmoins poètes, "je ne suis pas porteur", je vis encore et ça, c'est carrément impardonnable. "Après sa mort, Monsieur Keryhuel, après ! " lui dit-on . Chers Bernard et Dany, courage ! Je compte bien rester encore longtemps inintéressant pour les éditeurs.

ANTOINE CUADRADO ... Pour Ane et moi, quand on dit Antoine le sourire nous vient automatiquement, on l'aime, c'est notre fils ... putatif bien sûr, nous n'avons pas tout à fait les mêmes chromosomes mais on a tellement de joie à se retrouver et , entre nous, il m'apporte tellement, c'est un si bon professeur (encore plus respectueux des autres que moi) que j'ai tout interêt à le couver... Je l'appelle "Gros Con", non parce qu'il pèse 100 kilos mais parce qu'il me ressemble... vous savez, on cache souvent ses sentiments par une grosse injure, je me souviens de Pierre Nicolas qui, en parlent de Brassens, disait "le vieux con" en pleurant.

Pour Ane et moi, quand on dit Antoine le sourire nous vient automatiquement, on l'aime, c'est notre fils ... putatif bien sûr, nous n'avons pas tout à fait les mêmes chromosomes mais on a tellement de joie à se retrouver et , entre nous, il m'apporte tellement, c'est un si bon professeur (encore plus respectueux des autres que moi) que j'ai tout interêt à le couver... Je l'appelle "Gros Con", non parce qu'il pèse 100 kilos mais parce qu'il me ressemble... vous savez, on cache souvent ses sentiments par une grosse injure, je me souviens de Pierre Nicolas qui, en parlent de Brassens, disait "le vieux con" en pleurant.